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Francis Mourey: (Coureur) par Alain RUDE Ce n'est ni dans nos habitudes, ni notre raison d'exister, mais aujourd'hui, exceptionnellement, nous reprenons l'interwiew de Francis Mourey, "l'Enfant chéri de la Plaine Tonique de Montrevel en Bresse" (!), publié par le site de la Fédération Française de Cyclisme en fin d'après-midi.
Pourquoi ? Parce que ... dimanche 31 janvier ...
Du dimanche 31 janvier 1993 à Corva au dimanche 31 janvier 2010 à Tabor ... y a comme une boule de cristal qui nous fait rêver ! D'autant plus qu'aujourd'hui, les grands favoris, chez les Juniors comme chez les Espoirs, n'ont pas accédé au podium !!!
Par ailleurs, le dernier numéro de La France Cycliste publie une longue interwiew de Francis Mourey, laquelle (mais en était-il besoin ?) prouve l'immense valeur de la locomotive motivante du Cyclo-cross Français. Notre ancien Président fédéral Jean Pitallier avait raison : "Le Cyclo-cross est l'avenir du cyclisme".
Place à l'itv :
En bon artisan, Francis Mourey estime avoir fait au mieux son travail pour aborder le Championnat du monde de cyclo-cross, dimanche à Tabor, la conscience tranquille et l'ambition au coeur.
Le quintuple champion de France, médaillé de bronze aux Mondiaux-2006, croit "toujours au podium" sur le circuit tchèque qui devrait être gelé. "Les conditions me plaisent et la forme est bonne", assure le Franc-Comtois de 29 ans, convaincu qu'il ne suffira pas d'être fort physiquement mais aussi de commettre "le moins de fautes techniques".
Q: Quel est le scénario idéal pour vous ?
R: "Ce serait que les Belges et les Tchèques se marquent entre eux et d'arriver dans les deux derniers tours sans avoir laissé trop de forces. C'est pour ça qu'il faut les laisser se battre entre eux, essayer de suivre sans trop puiser dans les ressources. Si je peux sortir à mi-course avec d'autres et avoir un coup d'avance, c'est de la fatigue en moins. Je sais qu'il y en a de plus forts que moi, à moi d'être plus malin qu'eux."
Q: Comment se présente le sprint en cas d'arrivée à plusieurs ?
R: "L'arrivée est assez compliquée. Il y a une bonne descente suivie d'un virage technique, une centaine de mètres de plat et un virage gauche avant la ligne droite, courte. Il faut sortir en tête du virage ou alors être collé dans la roue du premier."
Q: Comment jugez-vous votre saison ?
R: "C'est une très bonne saison. Si je gagne dimanche ou si je fais un podium, ce sera une super saison. J'ai gagné les trois manches du Challenge (la France cycliste), je suis champion de France, je suis dans les dix meilleurs en Coupe du monde et au classement UCI, j'ai gagné une course en Belgique. Mais c'est le Mondial qui fait qu'une saison est exceptionnelle."
Q: Vous sentez-vous plus fort qu'avant ?
R: "L'expérience me permet d'être plus compétitif. Je m'adapte mieux aux circonstances, je cours de mieux en mieux. J'espère être à ce niveau-là pendant cinq ou six ans. Je ne suis pas un surdoué du cyclo-cross, on va dire que je suis un bon crossmann. Je travaille beaucoup à l'entraînement pour être avec les meilleurs, pour essayer de gagner contre eux. Je crois toujours au podium, au titre. Mais, pour l'avoir, je sais qu'il me faudra faire la course parfaite."
Q: Le niveau s'est encore élevé en cyclo-cross ?
R: "Le niveau monte. Cette année, il est plus homogène encore. On est six-sept au même niveau et les écarts ne sont pas énormes derrière les trois premiers, Nys, Albert et Stybar."
Q: Comment jugez-vous les trois ?
R: "Nys est le plus expérimenté, le plus tacticien. Il se connaît très bien, il ne s'affole jamais, il est toujours sûr de lui. Tout ce qu'il fait est calculé à l'avance. Stybar met plus de forces dans la bataille pour gagner. Albert, c'est un doué. Lui aussi calcule moins."
© 2010 AFP
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